Les acteurs culturels sont désormais tous engagés dans la transformation numérique, d’un point de vue de gestion interne, bien sûr, mais également dans leur mode de relation avec les publics, et concernant les contenus culturels eux-mêmes.
Cette transition est devenue vitale dans un contexte où la crise sanitaire liée à la COVID-19 a révélé que l’augmentation des usages numériques représente l’un des vecteurs les plus importants de développement culturel pour les prochaines années. Par conséquent, la relance de l’économie culturelle dépend, en grande partie, de la capacité à mettre en place des solutions qui assurent la découvrabilité des contenus en ligne.
Les investissements consentis pour cette transformation sont importants, en coût comme en changement dans les organisations de travail, et les choix stratégiques sont cruciaux, alors même que le marché de l’attention se révèle hautement concurrentiel.
Les leviers de découvrabilité en ligne se situent tant au niveau des outils numériques et en particulier ceux du référencement des contenus par la publication de métadonnées riches et adaptées aux usages et l’exploitation ces données, qu’au niveau de la formation des professionnels pour qu’ils s’acculturent aux enjeux de découvrabilité (marketing digital, fonctionnement des algorithmes de recommandation, formats des métadonnées,..)
Dans ce contexte par ailleurs très évolutif, quelle est la responsabilité spécifique des acteurs culturels, et comment l’assumer? Comment assurer la découvrabilité de contenus culturels de qualité, qu’ils soient ou non numériques, en ligne ou à corps présents? Comment, au-delà même de cet enjeu indéniable de visibilité, proposer des modes d’adresse et des contenus qui assurent non pas seulement une fréquentation mesurable de façon quantitative mais une véritable qualité d’expérience, fondée sur la relation aux œuvres, et avec les personnes, et concourant à une véritable émancipation. En un mot, comment les acteurs culturels peuvent-ils participer à instaurer une écologie de l’attention ?
Enjeux liés :
- Accessibilité de contenus culturels non appréhendables physiquement (éloignement géographique, non disponibilité, accès à des archives d’événements culturels passés )
- Enjeu de la conservation des données (durée de vie des données et des supports)
RÉFÉRENT : Jean Gabriel Ganascia, philosophe et expert en intelligence artificielle
Membres du groupe :
- Rémi BOCHARD, directeur général des services, communauté d’agglomération du Pays basque
- Julien CHENIVESSE, conseiller des affaires étrangères hors classe, conseiller diplomatique auprès du Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Aurélie FOUCHER, déléguée générale du PROFEDIM (syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique), présidente de l’Orchestre national du jazz
- Juliette GUEPRATTE, directrice de la stratégie, musée du Louvre-Lens
- Sophie LANOOTE, directrice associée Galatéa Conseil
- Philippe VELLOZZO, docteur et enseignant en philosophie, directeur de la communication de l’université de Bordeaux
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