Schéma d’orientation et de développement des musiques actuelles (SOLIMA)
La dynamique de co-construction a été initiée par les acteurs professionnels et les collectivités territoriales en collaboration avec l’État, dès les premières concertations en 2004, au moment où a été mis en œuvre le processus qui allait conduire à la création du CSMA (Conseil supérieur des musiques actuelles) "pour des politiques concertées..." puis au GTLIMA (Groupe de travail des lieux de musiques actuelles), qui en résulte. L’entrée dans cette démarche a déjà un précédent, la rédaction de la première circulaire SMAC (Scènes de musiques actuelles) en 1998, issue d’ une co-élaboration du texte dont le triptyque équipe/projet/lieu constitue encore la base de la nouvelle circulaire SMAC 2010 à laquelle est adossé le texte SOLIMA et qui confère une dimension territoriale à la concertation.
Cette dynamique fait aujourd'hui partie intégrante des politiques territoriales que l’État conduit en faveur des musiques actuelles. La méthode de concertation SOLIMA, reconnue et saluée par le Conseil des Collectivités Territoriales pour le Développement Culturel (CCTDC) lors de sa séance du 13 mai 2013, conforte l’action collective pour permettre une meilleure intégration des acteurs à l'élaboration des politiques publiques qui les concernent.
C’est dans la perspective des deux enjeux de diversité et d’équité identifiés en 2006 que la méthode SOLIMA s’est élaborée au sein du GTLIMA pour être confortée administrativement dans la circulaire sur les labels et réseaux nationaux du spectacle vivant du 31 août 2010. Précurseur dans la méthode de collaboration partagée non hiérarchisée, le SOLIMA se veut participatif, constructif et novateur dans sa forme et dans sa relation aux différents partenaires. En 2014, de nombreux SOLIMA sont en œuvre, qu’ils soient de dimension départementale, intercommunale ou régionale.
Cette démarche de concertation et de co-construction des politiques publiques en matière de musiques actuelles parait exemplaire et pertinente, particulièrement à l'heure de l'acte 3 de la décentralisation qui va aboutir à une nouvelle organisation territoriale et à un nouveau partage des responsabilité entre l’État et les collectivités territoriales. Aujourd'hui, d'autres secteurs envisagent la mise en place de leurs propres outils de réflexion partagée s’inspirant des mêmes principes.
La méthode
Chaque territoire, chaque configuration est différente
LE SOLIMA est une méthode de travail entre les collectivités publiques, l’État et les acteurs concernés par le développement des musiques actuelles sur des territoires non prédéfinis. En ce sens cette démarche est originale et ce qui en fait son intérêt c'est d'être utilisable et appropriable par chacun des participants potentiels parce qu'elle place la concertation au centre du dispositif.
Le Vade-mecum qui a été validé par le CCTDC vient appuyer le texte de 2010.
Le SOLIMA n’est pas une fin en soi, il est un processus permanent de co-construction, qui doit conduire à imaginer des politiques publiques en faveur des musiques actuelles proches des besoins territoriaux, dans l’écoute et la prise en compte des différents acteurs de ces territoires.
Comment met-on un SOLIMA en œuvre ?
On observe 3 phases dans la mise en œuvre d’un SOLIMA sur un territoire qui reviennent dans tous les SOLIMA recensés :
La 1ère phase s’appuie soit sur la mise en œuvre d’un diagnostic de territoire, soit sur un état des lieux déjà réalisé lors d’anciennes concertations territoriales et permet de repérer les acteurs et initiatives musiques actuelles sur un territoire donné ainsi que les besoins et questionnements de ces derniers. Le diagnostic ou état des lieux peut être réalisé soit par un organisme extérieur (consultant, chargé de mission,..) soit être construit à partir de rencontres entre acteurs (concertations) .
La 2ème phase est un ensemble de temps de rencontre et d’échanges autour des questionnements communs repérés dans la première phase et a pour objectif de faire des propositions de solutions, dispositifs, réflexions à mener pour répondre à ces questionnements . Elle est souvent pilotée par la collectivité du territoire correspondant au SOLIMA et animée soit par un réseau territorial d’acteurs, soit par un organisme extérieur, soit par une agence départementale ou régionale (selon le territoire du SOLIMA)
La 3ème phase se concrétise par la continuité des rencontres et a pour objectif de mettre concrètement en place les pistes qui s’étaient dégagés lors de la deuxième phase. Elle peut être animée par un réseau territorial d’acteurs ou une agence départementale ou régionale.
Ces trois phases se déroulent sur des temps variables selon l'état d'avancement du territoire.
Cette méthode a le souci de développer la veille sur un territoire donné.
L'important dans cette approche est de poser le principe de faire « ensemble sans hiérarchie pré-définie ».
Les Solima en cours
Recensement des démarches SOLIMA en cours sur les territoires français :
> Cartographie des Solima - format pdf
> Liste détaillée des Solima par région (pdf)
Contacts
Vous êtes élus, acteurs, vous souhaitez initier une démarche SOLIMA sur votre territoire ? Voici une liste d’organisations qui pourront vous aider dans la mise en place d’une démarche SOLIMA.
Fédérations
FEDELIMA- Fédération des lieux de musiques actuelles en France
contact@fedelima.org
www.fedelima.org
Réseaux régionaux
Contacts SOLIMA par région (document pdf)
Réseaux d’élus
ARF- Association des régions de France
www.arf.asso.fr/contact
www.arf.asso.fr
FNCC- Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture*
contact@fncc.fr
www.fncc.fr
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