+Photographie est une publication qui paraît chaque année, à l'initiative du ministère de la Culture

Chaque année, des milliers de photographies et d’objets (tirages, négatifs, albums…) entrent dans les collections publiques en France grâce à une politique d’acquisition dynamique menée par les différentes institutions culturelles, musées, muséum, services d’archives, bibliothèques, médiathèques, artothèques, écoles d’art, Frac et Cnap dont cette collection aspire à montrer la richesse.

La quatrième édition de cette collection porte sur les acquisitions de ces institutions réalisées en 2021, qu’elles soient nationales, régionales, départementales ou municipales, et présente une sélection d’œuvres tant patrimoniales que contemporaines. La section imaginée par les historiens de la photographie Paul-Louis Roubert et Eléonore Challine de la Société française de photographie nous fait par ailleurs découvrir cinq thématiques composées d’un choix d’images issues de trente-cinq institutions.

Des grandes photographes femmes, telles Janine Niépce, Dolorès Marat ou Bettina Rheims aux côtés de leurs confrères masculins Henri Cartier-Bresson, Pablo Roversi ou Daidō Moriyama, des artistes contemporains confirmés tels Hélène Delprat, Piotr Uklanski, Agnès Geffray ou Samuel Fosso, aux photographes artisans, amateurs ou anonymes, du riche fonds d’archives de l’avocate féministe Gisèle Halimi à celui de Loys Roux, prêtre et infirmier de la première Guerre mondiale, toutes les typologies et pratiques photographiques sont ici mises en lumière dans un voyage riche en découvertes et en curiosités.

+Photographie est le reflet d’une politique soutenue avec détermination dans l’enrichissement du patrimoine photographique de notre pays. Il parcourt les deux siècles qui nous précédent pour dresser un portrait du monde, de la société, de la photographie et de celles et ceux qui la regardent et la vivent pleinement.

La structure du livre se présente en 3 parties :

INSTITUTIONS

Ce premier chapitre reflète la diversité des fonds et œuvres photographiques entrés dans les collections publiques durant une année, et témoigne de la vitalité de la recherche menée par les institutions dans l’enrichissement de ce patrimoine emblématique. Cette partie laisse la parole aux multiples acteurs de terrain, qu’ils soient directeurs de structure, conservateurs, responsables de collection, archivistes, documentalistes ou bibliothécaires, chacun témoignant d’une vision et d’une ambition singulière dans leur démarche de « faire collection ». Classées par ordre alphabétique, chacune des trente-six institutions de cette section présente un texte révélant sa politique d’acquisition accompagné d’un choix d’images, proposées par les institutions elles-mêmes. Quand cela est possible, ces images sont reproduites à l’échelle afin de rendre compte de la réalité physique des objets, sans recadrage ni retouche.

HISTOIRES COURTES

Composé à partir des propositions de vingt-deux institutions, ce deuxième chapitre met en lumière des sujets ou histoires photographiques insolites. Chaque récit au titre évocateur révèle les circonstances parfois inattendues de prise de vue de ces séries et témoigne de l’intérêt de ces entrées dans les collections publiques. Ces ensembles reflètent la pluralité des fonds photographiques, dont les enrichissements sont souvent le fruit de recherches au long cours, de relations de longue date avec les auteurs ou leurs ayants-droit et parfois de rencontres hors du commun. Les « Histoires courtes » ici proposées sont un extrait réalisé à partir de choix d’images souvent plus large et n’ont pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité de la série originelle. La présentation de ce chapitre respecte par ailleurs l’ordre alphabétique des noms des institutions.

CROISEMENTS

Invités à porter leur regard sur les fonds et œuvres photographiques de cette édition, les historiens Paul-Louis Roubert et Eléonore Challine, membres de la Société française de photographie, tissent des liens inattendus entre des images puisées au sein de collections peu amenées à se rencontrer. Ce travail de croisements, forcément subjectif, provoque des correspondances insoupçonnées mais porteuses d’échos susceptibles de générer de nouvelles réflexions. Leur approche thématique et la mise en perspective des images nous invitent à observer différemment les fonds, et à faire naitre d’autres imaginaires. Le panorama qui se dévoile sous nos yeux couvre un large spectre de la photographie, dans toute sa diversité historique et iconographique. Ce chapitre découvre alors autrement les tendances des acquisitions de ces institutions qui n’ont pas de prime abord les mêmes missions ni forcément les mêmes visions sur le patrimoine photographique dont elles ont la charge.