L'archéologie en France
L’archéologie est une discipline scientifique. En analysant les traces laissées par les femmes et les hommes qui nous ont précédé, elle permet de restituer leur histoire et leur environnement. Mais les vestiges de notre passé sont fragiles. L’action du ministère de la Culture a pour objectif de protéger, d'étudier, et de mettre en valeur le patrimoine archéologique.
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Vestiges et sites archéologiques
L’histoire de nos ancêtres s’est inscrite dans le sol ou sous les eaux, au fil du temps, sous la forme de traces que l’on nomme « vestiges ». Un ensemble de vestiges constitue un site archéologique. Il témoigne des activités humaines qui s’y sont déroulées mais aussi de l’évolution des paysages, du climat... Il peut regrouper plusieurs constructions imposantes, ou se réduire aux traces d’une occupation temporaire, repérable à quelques charbons, des pierres, des fragments d’os... Les vestiges archéologiques sont nombreux et variés, ils peuvent être spectaculaires ou modestes.
La plupart du temps, les sites archéologiques sont enfouis car ils ont été détruits par des phénomènes naturels ou par les hommes eux-mêmes. Mais certains édifices peuvent être conservés en élévation, entièrement ou partiellement. Leur étude est un domaine particulier de la discipline : l’archéologie du bâti. On peut aussi retrouver des vestiges sous l’eau, dans la mer, les lacs ou les rivières. On parle alors d’archéologie sous-marine ou subaquatique. Lorsque les archéologues étudient les grottes et les mines, on dit qu’ils interviennent « en milieu souterrain ».
Fouiller un site est une démarche scientifique. Sur le terrain, l’équipe des archéologues enregistre précisément la position des structures et des objets mis au jour, mêmes les plus petits. Pour les faire « parler », il faut les mettre en relation les uns avec les autres, y compris avec leur environnement.
Avec ses partenaires, le ministère de la Culture établit et enrichit la Carte archéologique nationale, une base de données qui recense tous les sites archéologiques connus.
Cadre institutionnel
L’archéologie est portée par plusieurs acteurs :
- le ministère de la Culture (direction générale des patrimoines et de l’architecture, directions régionales des affaires culturelles, département des recherches subaquatiques et sous-marines, et Institut national de recherches archéologiques préventives) ;
- le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (direction générale de la recherche et de l’innovation, CNRS et universités) ;
- les collectivités territoriales et les opérateurs privés agréés ;
- les associations et les bénévoles.
Ils interviennent en réalisant des opérations archéologiques. Ces opérations sont régies par le code du patrimoine qui les encadre pour garantir leur qualité scientifique.
Par ailleurs, le Conseil national de la recherche archéologique (CNRA), instance scientifique consultative nationale placée auprès du ministre chargé de la Culture, est compétent pour les questions relatives aux recherches archéologiques sur l'ensemble du territoire français
Au sein des directions régionales des affaires culturelles, les services régionaux de l’archéologie, s’appuyant sur l’avis des commissions territoriales de la recherche archéologique, autorisent et contrôlent la réalisation des opérations archéologiques, qui peuvent être programmées ou préventives. Le Département des recherches subaquatiques et sous-marines (Drassm) exerce les mêmes missions pour les opérations archéologiques réalisées dans le domaine public maritime et la zone contiguë.
Le ministère de la Culture préserve les données scientifiques dans des dépôts et des centres de conservation et d’étude. Il les met à la disposition des chercheurs et des étudiants qui peuvent poursuivre les études commencées lors des fouilles et restituer l’évolution des connaissances par des publications.
Valoriser l’archéologie
Le ministère de la Culture et l’ensemble des acteurs de l’archéologie favorisent l’accès aux résultats de la recherche archéologique en soutenant différentes actions : des animations dans les centres de conservation et d’étude et sur les sites archéologiques, la publication de livres et de revues pour les spécialistes et pour tous les publics, des expositions dans les musées...
Chaque année, à l’occasion des Journées européennes de l’archéologie et des Journées européennes du patrimoine, de nombreux chantiers de fouilles archéologiques ouvrent leurs portes. Chacun peut venir s’informer, visiter et apprendre.
Il est possible également de s’initier à l’archéologie en participant à un chantier de fouilles.
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