Sur ces 5915 biens, 3720 n’ont pas été localisés, dont 3445 (soit plus de 92%) sont des biens de la Manufacture de Sèvres, souvent des pièces de vaisselle particulièrement fragiles. Le taux de disparition des œuvres déposées à l’Assemblée nationale est donc de 62,89 %, un taux inférieur à la moyenne des grandes institutions déjà étudiées par la CRDOA (72,42 %).
En tout 64 plaintes ont été demandées, dont 50 déposées auprès des forces de police. Les 14 plaintes restant à déposer concernent des œuvres du musée du Louvre (dont Saint Georges combattant le dragon d’Horace Vernet, RF 132), du musée d’Orsay (dont Salambô de Théodore Rivière, sans numéro, 13), du château de Versailles (une table en acajou, VCG 218) et du musée national d ‘art moderne (La Grand Rue du Grand Socco, Maroc d’Edouard Morerod AM 4658 D). Rappelons que le dépôt de plainte favorise la redécouverte des œuvres d’art, notamment lors de ventes publiques.
En illustration : Ce vase Campanien de Luynes de 1828 fait partie d’une paire, dont les décors d’Alexandre-Evariste Fragonard peints par Barbin figurent l’un une noce antique, l’autre un repas antique. Elle a été présentée à l’exposition des manufactures royales de 1829 au Palais du Louvre et porte le nom d’Honoré-Théodoric-Paul-Joseph d'Albert, duc de Luynes (1802-1867), éminent antiquaire et collectionneur. Livrés en 1839 au Musée royal, les vases ont pu être destinés au décor des salles des antiquités grecques et romaines. Restitués à la Manufacture de Sèvres, ils ont été choisis le 31 juillet 1848 par M. Joly, architecte de la chambre des représentants du peuple, pour être déposés à la présidence de l’Assemblée nationale, où ils sont toujours conservés.
L’Assemblée nationale en chiffres :
- 5915 biens récolés
- 3720 biens non localisés, soit 62,89 % des biens récolés
- 3 biens retrouvés après les récolements
- 64 plaintes demandées dont 50 déposées
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