Le bloc qui suit le rythme des marées ne se dévoile entièrement qu’une fois par mois, et, ce jour-là, c’est aux alentours de 16h, que l’œuvre a atteint sa visibilité maximale, dévoilant plus d’un tiers de sa surface aux visiteurs postés sur la digue.
Le bloc, orné du bas-relief réalisé par Anne-Laure Boyer, mouille le long de la digue de la baie de Saint-Jean-de-Luz depuis le 13 mai dernier. À l’occasion des Journées européennes du patrimoine et pour son inauguration, ce sont plus de 300 personnes qui étaient présentes afin d’admirer l’ex-voto marin ou Bakea (la Paix en basque). Cette création immergée, dont la réalisation est soutenue depuis 2021 dans le cadre de l’Été culturel, mêle différentes esthétiques : la sculpture pour la réalisation du bas-relief et les chants traditionnels basques, le tout ayant fait l’objet de plusieurs ateliers pluridisciplinaires.
Une expérience immersive
Tout au long de l’inauguration, les 300 participants ont découvert l’ex-voto au travers d’activités variées. Quatorze d’entre eux ont eu le privilège de découvrir l’œuvre de façon inédite, équipés de bouteilles à oxygène et de palmes. Parmi eux des jeunes et leurs familles pour qui la plongée sous-marine était une première. Des musiques traditionnelles, retravaillées par la compositrice Paula Olaz, ont par ailleurs été diffusées au fond de l’eau garantissant une immersion totale dans l’univers de l’ex-voto.
Sur la terre ferme, les chants retentissaient au cours des nombreuses activités proposées, notamment durant les visites du fort de Socoa ouvert au public pour la première fois depuis 12 ans. Le bloc qui suit le rythme des marées ne se dévoile entièrement qu’une fois par mois, et, ce jour-là, c’est aux alentours de 16h, que l’œuvre a atteint sa visibilité maximale, dévoilant plus d’un tiers de sa surface aux visiteurs postés sur la digue. En fin de journée, après avoir sillonné les chantiers marins, les visiteurs ont pu embarquer sur des Bettelekus (barques traditionnelles) dans le but de se délecter une dernière fois des compositions musicales via des casques hydrophones.
L’œuvre dans tous ses états
Les deux versions de cette inauguration qui ont enrichi à la fois le mystère et le réalisme de la composition témoignent de sa dualité qui s’apprécie différemment à la surface et sous les mers. La présentation des étapes de conception et les croquis du bas-relief exposés à l’intérieur du fort ont indiqué les intentions et le cheminement d’Anne-Laure Boyer avant d’aboutir à une reproduction du bloc visible par tous. Les chants traditionnels diffusés à la surface ont pu témoigner de toute la puissance du chœur Altxa Socoa, qui n’a pas laissé le public insensible devant tant d’émotion.
L’accompagnement du projet d'Anne Laure Boyer est assuré par la fabrique artistique COOP à Bidart. Cette œuvre est également soutenue par le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques (64) via le dispositif Art dans l’espace public.
Partager la page