7.GRENOBLE (38) – Basilique Saint-Joseph
La basilique Saint-Joseph est un témoignage intéressant du syncrétisme des courants architecturaux et décoratifs dans l’architecture religieuse de la première moitié du XXe siècle, de la modernité de l’utilisation du béton banché en particulier, ainsi que de la conception d’un projet architectural incluant l’ensemble de l’organisation paroissiale,
- 1949-1946 -
inscription au titre des monuments historiques le 6 octobre 2022 des éléments suivants de la basilique : en totalité la basilique incluant le parvis, le presbytère, la sacristie et la totalité de la parcelle CT2 ; façades et toitures de la salle paroissiale.
© F. de Peyronnet-Dryden DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
L’actuelle basilique Saint-Joseph remplace une église paroissiale et royale construite à la fin du XVIIe siècle par Claude de Mollard, ingénieur du roi à la direction des ouvrages de province. Cette importante église prend place hors-les-murs dans le faubourg Saint-Joseph alors en croissance rapide. Elle est considérée comme la première église dédiée à Saint-Joseph en France, sinon en Europe, exprimant la dévotion du Roi Soleil pour celui-ci. Suite à l’expansion de la ville et aux désordres structurels de l’édifice, après un concours lancé à la fin du XIXe siècle, une nouvelle église est construite à partir de 1919 sous la direction des architectes grenoblois Paul Perrin et Francis Girard ; elle est consacrée en 1924, et connaîtra encore quelques aménagements postérieurs destinés notamment à construire le clocher-campanile et à parachever les intérieurs : vitraux, orgue, chapelles, fonts baptismaux, faisant référence à l’Art déco, et enfin parvis en 1944.
L’église est érigée au rang de basilique mineure en 1937. La basilique, l’ancienne sacristie, l’ancien presbytère et la salle paroissiale sont aujourd’hui au coeur du projet de renouveau pastoral de l’église iséroise. Dans ce contexte et en vue du prochain centenaire de l’édification de la basilique, des travaux ambitieux de restauration et valorisation sont à l’étude.
L’église est conçue sur un plan classique de croix latine avec une nef à quatre travées et bas-côtés, un transept avec chapelles accolées sur les bras, et un choeur à déambulatoire. Deux chapelles latérales au début de la nef complètent l’ensemble. L’élément prédominant est le grand clocher qui culmine à 38 mètres. En béton banché et couverture en béton brut et claustras en béton moulé, il n’est pas sans rappeler la « tour Perret », sa contemporaine, dont il se fait l’écho en co-visibilité.
Le style employé est un mariage entre le roman primitif et l’art déco. Tandis que la façade de l’église reste fidèle à l’esprit romano-byzantin, les aménagements intérieurs s’inspirent fortement de l’art déco qui s’allie avec beaucoup de finesse à un esprit roman.
On notera les fonts baptismaux et les sculptures, oeuvres de Louis Prost, et le remarquable programme iconographique des vitraux réalisés par Louis Balmet, reprenant entre autres la vie de saint Joseph.
Partager la page