Monumenta n’en est qu’à sa quatrième édition. Et pourtant, au vu de sa
réussite, Monumenta porte bien son nom. Alors que l’édition 2011 n’est
pas encore arrivée à son terme, les records de fréquentation ont d’ores et
déjà été battus depuis une dizaine de jours – et vous avez joué un rôle
essentiel dans ce succès.
Derrière Monumenta 2011 – Anish Kapoor, il y a en effet deux opérations
de recherche de fonds privés qui ont particulièrement bien abouti, l’une
pour la production même de l’oeuvre, pour laquelle quasiment 700 000
euros ont été réunis sur la base du mécénat, l’autre pour le soutien à la
manifestation, à une hauteur d’environ 550 000 euros. C’est donc un total
qui dépasse très largement le million d’euros qui a été apporté par les
entreprises mécènes à cette manifestation. Grâce à vous, un public très
nombreux a pu voir la membrane rouge du Leviathan d’Anish Kapoor, qui
s’était confronté il y a quelques années à la salle des machines de la Tate
Modern avec son Marsyas, relever le défi de l’espace du Grand Palais. Et
l’on pense déjà, avec envie, à l’année prochaine avec Daniel Buren.
Ces quelques mots d’amitié et de gratitude vous sont dédiés à tous.
Je tiens spécifiquement à remercier JTI France, Daniel Sciamma, son
directeur, et Denis Fichot, ainsi que ses équipes, qui ont cru en ce projet
depuis le départ. Je remercie le groupe JTI, grand mécène du Musée du
Louvre et de la Manufacture de Sèvres, qui, depuis plusieurs années déjà,
s’engage en faveur de la culture et des arts partout dans le monde, et qui a
suivi avec une grande fidélité le travail d’Anish Kapoor, notamment lors de
sa magistrale exposition à la Royal Academy de Londres, en 2009.
Je tiens également à remercier le groupe PagesJaunes et son Président
Directeur Général Jean-Pierre Rémy, ainsi que ses équipes, non
seulement pour leur soutien à cette édition de Monumenta, mais
également pour le magnifique projet d’exposition virtuelle sur
Urbandive.com qu’ils ont mis en oeuvre avec la complicité de l’artiste et de
nos équipes, en permettant une diffusion auprès de tous les publics du
travail d’Anish Kapoor dans des lieux exceptionnels de la capitale, suivant
un parcours qui mène à la Nef du Grand Palais.
Je remercie le Groupe G7 et son Président Directeur Général Nicolas
Rousselet, ainsi que les Taxis G7 et leur Président Directeur Général
Serge Metz, qui, en soutenant ce projet, ont souhaité affirmer l’importance
de l’art de notre époque et soutenir son accessibilité à un large public.
Je remercie chaleureusement la banque Neuflize OBC et le groupe
LVMH / Moët Hennessy-Louis Vuitton, grands mécènes du la culture – je
pense par exemple à la Fondation Louis-Vuitton pour la création - et tous
deux mécènes historiques et fidèles de Monumenta, chaque année depuis
son origine, qui n’ont jamais fait défaut à la manifestation et à ses valeurs.
Neuflize OBC et LVMH / Moët Hennessy-Louis Vuitton affirment ainsi une
nouvelle fois leurs positions de mécènes majeurs pour les arts visuels en
France et pour l’accessibilité au meilleur de la culture.
Je tiens également à remercier tout particulièrement le groupe industriel
Serge Ferrari, son Président Sébastien Ferrari, son Directeur général
Romain Ferrari et Françoise Fournier, qui accompagnent Anish Kapoor
dans la réalisation et le suivi technique de ses oeuvres depuis 2002.
Je remercie le Boston Consulting Group pour l’implication de ses équipes,
le travail d’analyse qu’elles ont effectué et leur force de proposition sur la
stratégie de marque Monumenta et ses produits dérivés.
Je remercie la Fondation EDF Diversiterre pour son soutien à l’accueil et
l’accompagnement des publics en situation de handicap visuel, qui a
permis la concrétisation d’un projet pilote porté par mon ministère dont
l’objectif est de rendre la visite autonome pour les personnes malvoyantes
et non-voyantes au travers de plusieurs dispositifs, dont notamment la
conception d’outils et de supports en braille dédiés, et une extension
spécifique du site Internet de MONUMENTA, en conformité avec les
recommandations internationales pour l’accessibilité du contenu Web.
Je remercie Edenred, son Président Directeur Général Jacques Stern et
ses équipes, pour avoir choisi de soutenir et de célébrer une aventure
humaine et artistique exceptionnelle ouverte à tous.
Je remercie également nos très chers amis du British Council, qui ont
activement contribué à la concrétisation d’un projet d’accompagnement et
de médiation des publics empêchés et éloignés pour cette édition de
Monumenta.
Je salue très chaleureusement les partenaires institutionnels de mon
ministère pour le développement du mécénat culturel : les Chambres de
commerce et d'industrie, l'ordre des experts-comptables et les chambres
de notaires qui nous aident beaucoup à sensibiliser les petites et
moyennes entreprises et le mécénat populaire.
Enfin, je tiens à remercier l’ensemble de nos partenaires média : Le Figaro,
Figaroscope, Le Figaro Magazine, Madame Figaro, Radio France avec
France Culture et France Info, le Comité Régional du Tourisme Paris Ilede-
France, Média Transports, UrbanDive.com, France Télévisions et ses
chaînes France 2, France 3 et France Ô. Votre apport et votre fidélité sont
évidemment essentiels dans le succès de cette magnifique opération.
Cette très belle opportunité de nous retrouver ce soir me donne l’occasion
de souligner l’importance du lien entre mécénat et création. Parmi vous
figurent quelques acteurs majeurs de cette interaction sans laquelle le
paysage créatif français ne serait pas ce qu’il est.
Je pense notamment à Neuflize et à son soutien à la création
photographique, à travers notamment sa superbe collection ;
Je pense à la Société générale et à son soutien à la musique classique
depuis 1987, à l’insertion professionnelle des jeunes musiciens, par son
soutien aux formations musicales, aux concours internationaux et aux
festivals, pour son aide à la création musicale contemporaine, à son
soutien également à l'art moderne et contemporain depuis 1995.
Je pense évidemment à HSBC, qui soutient les expositions de
photographies de nos plus grandes institutions comme le Musée national
d'art moderne et la Bibliothèque nationale de France, et qui participe à
l'enrichissement des collections publiques, sans parler de sa Fondation
pour la photographie qui aide la génération montante des nouveaux
talents.
Dans ce paysage très varié du mécénat de la création, je profite pour
saluer également le travail de la Fondation d’entreprise Ricard pour son
soutien à la création contemporaine, François Pinault bien sûr pour son
extraordinaire investissement à Venise, mais aussi la Caisse des dépôts et
consignations et ses multiples champs d’intervention, de la musique à la
lecture, à la chorégraphie et à la danse urbaine ; Hermès et à sa
valorisation via sa jeune fondation aux savoir-faire artisanaux, au design et
aux arts de la scène ; à la Fondation Bettencourt-Schueller pour son
soutien notamment à la création dans le domaine des métiers d’art, à Vitra
France pour le design, à la Fondation BNP Paribas tant pour le patrimoine
que pour le spectacle vivant, du jazz au cirque, à France Télécom et la
Fondation Orange pour son soutien à la musique vocale collective, à la
Fondation Jean-Luc Lagardère qui aide les jeunes talents de la presse, de
l’image et du cinéma, au Crédit Agricole qui soutien la création et les
festivals via son réseau régional, à Vranken-Pommery pour la création
contemporaine, à Citroën également, mécène exclusif du Pavillon français
à la Biennale de Venise… À cette fresque rapide il faudrait ajouter bien
entendu tout le travail accompli par les fondations privées, celles des
particuliers qui ont choisi de s’engager personnellement en faveur de la
création, comme la Fondation François Schneider, ou la Fondation
Claudine et Jean-Marc Salomon, ou encore le Fonds de dotation Agnès B..
J’en oublie certainement, et je vous prie par avance de m’en excuser. Mais
ce petit exercice de liste nous permet, je crois, de mesurer l’ampleur d’une
action en profondeur des entreprises, variée dans ses périmètres et ses
affinités, dans ses moyens d’action, au service de tous les domaines de la
création. On parle souvent de la culture comme quatrième volet du
développement durable ; certains évoquent la notion de responsabilité
culturelle des entreprises ; d’autres évoque l’économie mauve comme on
parle d’économie verte… Je crois que cette réflexion qui monte est plus
que jamais d’actualité. Je pense notamment au chiffre cité par l’Admical,
qui mentionne une baisse de 60% du mécénat culturel liée à la crise: ce
chiffre s’explique aussi parce que les entreprises inscrivent au titre de la
solidarité des actions qui relèvent tout autant de la culture partagée. Or on
ne saurait, je crois, opposer le soutien à la création apporté par les
entreprises aux actions qu’elles mènent dans le domaine essentiel de la
démocratisation culturelle.
À ce titre, je profite de cette occasion pour évoquer, en quelque sorte en
avant-première, le fonds de dotation Culture partagée. Il s’agit d’une
structure privée, créée par des entreprises mais aussi des philanthropes. Il
aura pour objectif de soutenir plus particulièrement les projets de
démocratisation culturelle, notamment en intéressant les petites et
moyennes entreprises à des formes locales de mécénat, implantées sur un
territoire particulier, sans donner la priorité exclusivement au patrimoine et
aux grands événements. Le mécénat contribue à la cohésion interne des
entreprises, à leur culture propre, à la mobilisation de leurs cadres. Cet
enjeu de capital symbolique, il est tout aussi important pour les petites et
moyennes entreprises, qui sont aussi l’avenir du mécénat.
Démocratiser le mécénat, construire un objet à la croisée de la culture et
du social, innover et expérimenter ensemble entre secteur public et secteur
privé, telles seront les pistes à explorer pour ce projet d’avenir, pour lequel
j’en appelle également à la philanthropie individuelle. De ce côté-ci, je crois
que nous ne commençons qu’à entrevoir le potentiel de mobilisation, si l’on
en juge au vu des appels portés par exemple par la Fondation du
Patrimoine dans de nombreux projets de proximité, ou encore de
l’opération « Tous mécènes » pour l’acquisition des Trois Grâces de Lucas
Cranach.
J’aurais gardé, vous vous en serez douté, le meilleur pour la fin : un grand
merci à Marc Vigneau-Desmarest qui nous offre ses services de traiteur
pour cette très belle réunion sous la voûte du Grand Palais.