Près de 9 millions d’entrées pour le Louvre, 8,4 millions de visiteurs au château de Versailles, 4,9 millions aux musées d’Orsay et l'Orangerie… L’année 2024 a permis aux grands musées et sites touristiques parisiens de maintenir leur fréquentation, voire de l'améliorer. Une belle performance si l’on prend en compte les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris pendant l'été, période pendant laquelle ces grandes institutions ont enregistré une plus faible fréquentation.
Ainsi, le Louvre se maintient globalement au niveau de 2023 avec pourtant une baisse de 14 % du nombre de visiteurs en juillet et en août par rapport à l’année précédente et même deux jours de fermeture les 25 et 26 juillet, à l'occasion de la cérémonie d’ouverture. Même situation au château de Versailles avec, en fin d'année, des chiffres légèrement supérieurs à ceux de 2023 et en hausse de 2 % par rapport à 2019, dernière année avant la crise sanitaire. Le public étranger a répondu présent sur ces deux sites, notamment les Américains qui représentent 15 % des entrées à Versailles et 13 % au Louvre.
Parmi les autres musées parisiens, l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing a accueilli 4,9 millions de personnes en 2024, en baisse de 3 % par rapport à 2023 - année record – mais en hausse de plus de 15 % par rapport à 2022. Un beau résultat porté par le succès de l’exposition temporaire Van Gogh à Auvers-sur-Oise, meilleure fréquentation d'exposition depuis l'ouverture du musée. Le Centre Pompidou a enregistré une hausse de fréquentation de 22 % par rapport à 2023 avec 3,2 millions de visiteurs.
Enfin, le Centre des monuments nationaux (CMN), à la tête d'une centaine de monuments et sites historiques, a enregistré 11 millions de visiteurs en 2024. Ceux situés sur le parcours de la flamme olympique ou mis en lumière pendant les Jeux ont été particulièrement attractifs, à l’instar de la Conciergerie qui a vu son nombre de tickets vendus bondir de 40 % d'octobre à décembre par rapport à la même période en 2023.
Les salles françaises, une exception dans le paysage du cinéma mondial
L’année 2024 fut également celle du cinéma français avec 181,3 millions d’entrées dans les salles obscures, un bilan en progression de près d’un million par rapport à 2023. Ce chiffre est certes toujours en recul de 12,8 % par rapport à l’avant crise sanitaire mais ce recul n’est que de 2,7 % si l’on prend en compte les huit derniers mois de l’année. Ce résultat est en tout cas le meilleur parmi tous les grands pays d’Europe et les États-Unis, qui voient tous leur fréquentation reculer : -1 % en recettes pour le Royaume-Uni, -7 % en Allemagne.
Les films français tirent leur épingle du jeu puisqu’ils sont cette année majoritaires et représentent une part de marché parmi les plus élevées jamais enregistrées : 44,4 %, contre 36,7 % pour les films américains, soit plus de 80 millions d’entrées. Une belle performance obtenue grâce au succès inattendu de la comédie Un p’tit truc en plus d’Artus et ses plus de 10 millions de curieux, et ceux du Comte de Monte Cristo (plus de 9 millions) par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte et de L’Amour ouf (4,7 millions), réalisé par Gilles Lellouche. L’année 2024 a enfin permis l’émergence de jeunes cinéastes comme Louise Courvoisier et son film Vingt Dieux ! qui totalise plus de 600 000 entrées en moins d'un mois d'exploitation. Elle a également permis de beaux succès critique et public comme L'histoire de Souleymane, qui a attiré plus de 500 000 spectateurs.
Ces résultats soulignent l’extraordinaire diversité du cinéma français, soutenu par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). « La diversité et la singularité de nos œuvres – drame historique, récit générationnel, film musical, comédie sociale, documentaire, film d’animation – expliquent un rebond de la fréquentation globale et une part de marché de nos films nationaux sans équivalents dans le monde. Une mise en regard de ces résultats avec tous ceux des pays comparables est la meilleure preuve de l’excellence artistique et industrielle de notre modèle d’exception culturelle », explique Olivier Henrard, président par intérim du CNC.
Le régime de l’intermittence maintenu à l’identique pour quatre ans
Le 1er janvier 2025 marque l’entrée en vigueur de l’arrêté portant agrément de la convention du 15 novembre 2024 relative à l’assurance chômage qui maintient à l’identique le régime de l’intermittence pour une durée de quatre années. Il s’agit de l’aboutissement des négociations conduites entre les partenaires sociaux – organisations patronales d’une part, organisations salariales d’autre part – et finalisées par la conclusion de l’accord du 14 novembre dernier. « Il s’agit d’un élément fondamental de stabilité pour l’ensemble des intermittents du spectacle. Je me réjouis que l’accord conclu entre les partenaires sociaux confirme ainsi leur attachement à la préservation d’un régime d’assurance chômage adapté aux spécificités des métiers d’artistes et de techniciens du spectacle, contribuant à la vitalité du secteur », estime la ministre de la Culture Rachida Dati.
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