Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, apprend avec tristesse le décès de l’architecte Henri Gaudin, figure de l’architecture contemporaine française. Elle tient à saluer son œuvre et son influence sur l’architecture contemporaine.
Né en 1933 Henri Gaudin est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-Arts de Paris en 1965.
Son premier projet personnel construit est une école primaire à Souppes-sur-Loing, en 1970.
Dans les années 80, il s’associe aux recherches pour un renouvellement de l’architecture du logement social, sous l’impulsion du Programme Architecture Nouvelle (PAN logement).
Son architecture expressive et humaniste se manifeste par des volumes simples, une densité travaillée en creux, par les vides. Il a proposé beaucoup de créations dans les villes nouvelles.
Parmi ses réalisations les plus remarquables et admirées par le monde de l’architecture et au-delà : l’université Saint-Leu à Amiens, construction de brique composée de façon très géométrique, associant courbes et droites ou encore le stade Charléty à Paris, réalisés dans les années 90.
En 2000, son projet à l’Ecole normale supérieure de Lyon et la rénovation du musée Guimet sont unanimement salués par la critique. Henri Gaudin a également conçu la Cité de la musique et de la danse à Strasbourg, les Archives diplomatiques à La Courneuve et le Grand Théâtre de Lorient.
Henri Gaudin a également été enseignant à l'École nationale supérieure d'architecture de Versailles.
Peu connu du grand public, Henri Gaudin revendiquait la discrétion, considérant « qu'il n'y que le temps qui est capable de dire si on a existé, si on a eu un jugement pertinent sur l'architecture. »
Le travail d’Henri Gaudin lui a valu la reconnaissance de ses pairs. Il a ainsi reçu deux fois le prestigieux prix de l'Équerre d’argent: la première en 1986 pour un ensemble de logements à Évry (Essonne) et la seconde fois en 1994, conjointement avec son fils Bruno Gaudin, pour le Stade Charléty.
Henri Gaudin a également reçu la Médaille d'Or de l'Académie d'architecture en 1994.
Avant que le temps ne passe longuement sur son œuvre, il est certain qu’il a intensément existé, et eu « un jugement pertinent sur l’architecture ».
La ministre de la culture adresse ses condoléances aux proches de Monsieur Henri Gaudin.