Mme la Sénatrice, chère Céline Boulay-Espéronnier,
M. le Sénateur, cher Eric Gold,
Mme la Maire, chère Danièle Giazzi,
M. le Président de la Fondation Varenne, cher Daniel Pouzadoux,
Mesdames et messieurs les présidentes et présidents,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureux d’être parmi vous ce soir à l’occasion de la remise des prix remis par la Fondation Varenne.
Je vous remercie, M. le président de la Fondation Varenne, cher Daniel Pouzadoux, pour l’organisation de ce prix.
Merci de nous donner l’occasion de nous réunir ce soir afin de célébrer le travail remarquable des journalistes qui se sont distingués cette année, et de rendre hommage à une profession dont 49 représentants ont payé leur engagement du prix de leur vie cette année, comme nous l’a appris Reporters sans frontières ce matin.
Je tiens à saluer le travail des jurys du Prix Varenne qui ont eu la difficile tâche de désigner les lauréats des prix parmi leurs confrères.
Le palmarès de cette année est une belle illustration de la grande diversité de la production journalistique.
La diversité des supports et des écritures, tout d’abord.
Reportages radio, photographies, articles donnent à lire, à voir et à entendre le monde qui nous entoure dans son infinie richesse.
La diversité des sujets, ensuite, tous abordés avec la même ambition.
Elle témoigne de la capacité des journalistes à éclairer les grands événements de la marche du monde comme les mutations silencieuses de notre vie intime. De leur capacité à rendre compte aussi bien des drames que des exploits et des espoirs qui se lèvent aux quatre coins du monde.
La diversité des regards, enfin, portés sur un réel foisonnant et toujours plus complexe. C’est la singularité de ces regards, faite d’un juste équilibre entre la proximité et la distance, qui définit l’irremplaçable valeur du journalisme.
Tout à son devoir d’information, le journaliste n’impose pas une lecture univoque. Il décrit, décrypte, explique des faits attestés. Et par là, donne à comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Pour s’exercer, cette noble mission requiert une condition essentielle : être libre dans l’exercice de son métier. Etre libre quel que soit son statut, en CDI, en CDD ou rémunéré à la pige.
La liberté des journalistes est la garantie de l’indépendance et du pluralisme de nos médias. Elle est donc un pilier de notre démocratie.
Elle doit être protégée et défendue coûte que coûte.
Ce combat a été au cœur de mon action depuis plus d’un an que je suis ministre de la Culture. Il passe notamment par la reconnaissance du droit voisin des éditeurs et agences de presse qui vise à assurer une « rémunération appropriée et équitable » des journalistes.
Il impose également de restaurer la confiance entre les journalistes et les Français, dont chacun sait qu’elle est aujourd’hui très, et même trop, abîmée. Il n’est pas question de s’y résoudre.
Face à la prolifération des infox qui instillent le doute et sont le poison lent de notre démocratie, nous avons plus que jamais besoin de défendre le journalisme de qualité.
Au-delà de la question centrale de la déontologie de l’information à laquelle nous sommes tous très attachés, il s’agit de permettre à chacun de mieux connaître la réalité du travail des journalistes.
Je sais que l’éducation aux médias et à l’information est l’un des domaines d’action privilégiés de la Fondation Varenne.
Je salue les initiatives que vous mettez en place avec l’aide de vos nombreux partenaires afin de développer l’esprit critique des plus jeunes.
En valorisant l’excellence journalistique comme nous le faisons ce soir, nous témoignons de la valeur essentielle de la libre information pour notre démocratie.
Nous récompensons, aussi, le travail exceptionnel d’éminents représentants de leur profession et par de jeunes journalistes particulièrement prometteurs.
J’adresse toutes mes félicitations à l’ensemble des lauréats des prix Varenne 2019.