L’art pariétal et rupestre est un témoignage de l’expression humaine, un vestige matériel de ses pensées dont les clés de lecture oubliées intéressent encore chacun de nous. En effet, nombreuses ont été, et sont, les interprétations de cet art ancien, chacun pouvant encore aujourd’hui s’y projeter à sa manière. Patrimoine fragile et difficile à conserver, l’art des grottes, abris ornés et art rupestre, doit donc rester accessible à tous. La conquête du sens des images qu’il révèle est toujours inachevée, malgré une exploration scientifique riche, et pose la question de sa transmission et de sa restitution. Les nouvelles technologies prennent une place majeure dans les phases d’enregistrement, d’archivage, d’analyse et de restitution de ces sites ornés. La 3D est devenue un support de communication essentiel auprès des chercheurs mais aussi de médiation vers le public. Elle permet, tout en constituant une archive, de voir et de faire voir, d’informer et de faire découvrir, de transmettre des interprétations et aussi « furtivement » une réalité ? Cette publication restitue le contenu du séminaire « Art rupestre : la 3D un outil de médiation du réel invisible ? » qui s’est tenu à Angles-sur-l’Anglin (Vienne, France) du 4 au 6 juin 2008. Ces journées coordonnées par l’Institut national du patrimoine ont offert un lieu de débat sur ces questions d’actualité par la confrontation d’exemples de mise en œuvre et d’utilisation de la 3D présentés dans ce dossier. Leur analyse et description incitent à encore plus de rigueur et de précision dans la formulation de commandes par les maîtres d’ouvrage et dans les réponses apportées par les maîtres d’œuvre spécialistes de ce domaine.
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