Qui aujourd’hui n’a pas entendu parler de Jean Nouvel, Le Corbusier ou Antoni Gaudí, du Centre Pompidou dont l’architecture industrielle en plein centre de Paris créa la polémique au début des années 1970, ou encore du musée Guggenheim à Bilbao ? Si quelques architectes stars et certains bâtiments ont acquis une notoriété médiatique mondiale, l’architecture reste pourtant une discipline peu connue des Français.
Considérée d’abord comme un domaine savant d’expression artistique, l’architecture est aussi victime de cette image réductrice, formée pour l’essentiel par les rares références patrimoniales dispensées à l’école. Pourtant, la singularité de l’architecture est de s’éprouver partout, tout le temps, dans un cadre de vie. La consultation, chaque jour plus fréquente, des habitants sur des projets d’urbanisme, la sensibilité croissante aux économies d’énergie, et l’action des médiateurs de l’architecture changent aujourd’hui peu à peu la relation des Français à l’architecture, sinon aux architectes.
Dans la tradition de la sociologie des représentations, l’ouvrage restitue les résultats d’une vaste enquête interrogeant différents publics (candidats au concours d’entrée des écoles nationales supérieures d’architecture et étudiants diplômés, architectes en activité, grand public et médiateurs) sur leur connaissance d’une discipline et d’une profession qui engagent le rapport du citoyen à l’espace bâti dans lequel il vit.
Sous la direction de Guy Tapie, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, chercheur au laboratoire de recherche « Profession, architecture, ville, environnement » et au centre Émile-Durkheim (CNRS), en collaboration avec Patrice Godier, sociologue, et Caroline Mazel, architecte, enseignants l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux. Fanny Gerbeaud et Roberta Ghelli, architectes, et Antoine Veretout, statisticien, ont contribué à cet ouvrage.
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