Briançon et Mont-Dauphin : patrimoine mondial - La valeur universelle de l’oeuvre de Vauban
› Les sites majeurs de vauban Le 7 juillet 2008, douze sites fortifiés par Vauban, considérés comme les plus représentatifs de son oeuvre et les mieux préservés, sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial : Besançon, Briançon, Mont-Dauphin, Villefranche de Conflent, Mont-Louis, Blaye/ Cussac Fort-Médoc, Saint-Martin de Ré, Camaret- sur-mer, Saint-Vaast la Hougue, Arras, Longwy, Neuf-Brisach. Créé en novembre 2005, le Réseau des sites majeurs de Vauban est une association loi 1901 qui fédère ces douze sites fortifiés. Pour Briançon, cela concerne plus précisément l’enceinte urbaine, les forts des Salettes, des Trois-Têtes, du Randouillet et Dauphin, la communication Y et le pont d’Asfeld ; pour Mont- Dauphin la totalité de la place forte. |
› Critères justifiant l’inscription au patrimoine mondial
Critère (I) : Les réalisations de Vauban témoignent de l’apogée de la fortification bastionnée classique, typique de l’architecture militaire occidentale des temps modernes.
Critère (II) : La part de Vauban dans l’histoire de la fortification est majeure. L’imitation de ses modèles-types de bâtiments militaires en Europe et sur le continent américain, la diffusion en russe et en turc de sa pensée théorique comme l’utilisation des formes de sa fortification en tant que modèle pour des forteresses d’Extrême- Orient, témoignent de l’universalité de son oeuvre.
Critère (IV) : L’oeuvre de Vauban illustre une période significative de l’histoire humaine. Elle constitue une oeuvre de l’esprit qui s’est appliquée à la stratégie militaire, à l’architecture et à la construction, au génie civil et à l’organisation économique et sociale.
L’inscription sur la liste du patrimoine mondial sert de catalyseur pour sensibiliser les gouvernements et les habitants à la sauvegarde du patrimoine. Une meilleure sensibilisation entraîne à son tour une plus grande considération et une amélioration du niveau de protection et de conservation. Les gestionnaires des sites et les autorités locales assurent ensemble la gestion, la surveillance et la préservation des biens du patrimoine mondial.
› Le plan de gestion des sites
L’enjeu pour les sites inscrits au patrimoine mondial est avant tout leur protection, mais concerne également leur gestion qui permet de refonder une méthodologie de travail entre l’État, garant de la valeur exceptionnelle universelle auprès de l’UNESCO, et les gestionnaires. Chaque bien bénéficie d’un plan de gestion qui définit les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la préservation de sa valeur universelle exceptionnelle. Ce système de gestion doit assurer la protection efficace du bien pour les générations actuelles et futures.
L’oeuvre de Vauban constitue une contribution majeure à l’architecture militaire universelle. Elle cristallise les théories stratégiques antérieures en un système de fortifications rationnel basé sur un rapport concret au territoire. Elle témoigne de l’évolution de la fortification européenne au XVIIe siècle et a produit des modèles employés dans le monde entier jusqu’au milieu du XIXe siècle, en illustrant une période significative de l’histoire.
Extrait de la déclaration de la "Valeur universelle exceptionnelle"
La liste du patrimoine mondial comprend 981 biens en 2013 (193 naturels, 759 culturels, 29 mixtes) dont 38 se trouvent en France (3 naturels, 34 culturels, 1 mixte). Quatre de ces biens culturels sont en région Provence-Alpes-Côte d’Azur :
- Arles, monuments romains et romans (1981)
- Théâtre antique et ses abords et "arc de Triomphe" d’Orange (1981)
- Centre historique d’Avignon : Palais des Papes, ensemble épiscopal et pont d’Avignon (1995)
- Fortifications de Vauban (2008)
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