La Martinique en bref
Située au cœur de l’arc antillais entre l’île de la Dominique au Nord et celle de Sainte-Lucie au Sud, la Martinique se distingue des autres DOM par sa petite taille et la densité de sa population.
La Martinique en images
Située au cœur de l’arc antillais entre l’île de la Dominique au Nord et celle de Sainte-Lucie au Sud, la Martinique se trouve à 6 900 kms de Paris, 3 150 kms de New York et 200 kms de la Guadeloupe.
D’une superficie de 1128 km², la Martinique se distingue des autres DOM par sa petite taille et la densité de sa population.
L’histoire de la Martinique est étroitement liée à l’expansion coloniale des Européens dans la Caraïbe. Les premiers occupants sont les peuples précolombiens agriculteurs du manioc venus du bassin de l’Orénoque, vers le Vème siècle avant notre ère. Ces groupes culturels connaissent de lentes évolutions de leur culture matérielle.
Christophe Colomb découvre l'île le 15 juin 1502 et la Martinique devient française sous Louis XIII, colonie rattachée à la couronne de France marquée par un système économique et social basé sur l’esclavage et encadré par la publication du code noir en 1685.
Dès le XVIIIème siècle la société martiniquaise est marquée par les influences révolutionnaires et par les luttes d'émancipation conduisant à l’abolition de l’esclavage le 22 mai 1848.
Au début du XXème siècle apparaissent les revendications assimilationnistes conduisant à ériger en 1946 la Martinique en département français.
Par la loi du 31 décembre 1982 la Martinique est également devenue une Région mono-départementale et a pris la dénomination de « Département et région d’outre mer » au gré de la réforme constitutionnelle de mars 2003.
Dans le cadre du processus d’évolution statutaire et à l’issue des référendums de 2010, la loi prévoyant la création d’une collectivité unique a été votée le 27 juillet 2011. Ainsi, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a succédé, le 1er janvier 2016, au département de Martinique et à la région de Martinique. Elle est composée de deux organes principaux :
- Le conseil exécutif de Martinique : un président et huit conseillers exécutifs
- L'assemblée de Martinique : un président, quatre vice-présidents et quarante six conseillers.
Démographie et emploi
34 communes organisées en 3 communautés d’agglomération :
- la CACEM : 4 communes du centre
- la CAESM : 12 communes du sud
- la CAP Nord qui regroupe 18 communes du Nord.
Recensement de la population : 394 173 habitants soit 0,6% de la population française et 21,3% de la population des DOM (données 2010).
Densité : très forte densité avec 354 habitants au Km² contre 116,5 en métropole. Le centre de l’île rassemble plus d’un habitant sur deux (58%).
Le taux de croissance annuel de la population ne cesse de diminuer. En 2012, il est de 0,4% (contre 0,5% dans l’hexagone) Cette évolution s’explique par la détérioration du solde naturel et une forte dégradation du solde migratoire. La Martinique présente un faible taux de natalité, le nombre moyen d’enfants par femme est de 1,88 en 2011, en dessous de la moyenne nationale de 2,01.
La population martiniquaise vieillit. Sur 20 ans, la proportion des personnes âgées de plus de 65 ans a enregistré une croissance de 8 points tandis que la proportion des moins de 20 ans connaissait une baisse identique. Selon l’Insee, la Martinique est en voie de devenir une des régions les plus âgées de France après la Corse.
Le marché de l’emploi se caractérise par un niveau de chômage élevé. Le taux de chômage au sens du BIT est supérieur à 22% (le double du taux métropolitain). La population active connaît une baisse sensible, elle s’élevait en 2012 à 166 112 personnes et la population active occupée représentait 131 200 personnes.
L’emploi culturel
En Martinique, les activités culturelles génèrent de manière directe ou indirecte 3 170 emplois. Parmi eux, 1 900 sont des emplois culturels dont 870 répertoriés dans des établissements culturels et 1 030 dans des établissements non culturels. Ainsi, 2 140 personnes déclarent travailler dans des établissements culturels, soit 1,6 % de la population active ayant un emploi. (extrait publication INSEE – juin 2014).
Les ressources culturelles
Le paysage culturel martiniquais se caractérise par une richesse patrimoniale qui témoigne de son histoire et dont la reconnaissance s'est construite à compter des années 1970 (premier classement le Fort Saint Louis en 1973). La création artistique fait preuve d'une grande vitalité mais se trouve confrontée aux limites des équipements de création et de diffusion artistiques.
Monuments historiques
28 communes possèdent un ou plusieurs monuments historiques, l’essentiel des 101 édifices protégés se trouvent à Fort de France (28) et à Saint Pierre (15).
22 monuments historiques sont classés et 79 sont inscrits. Il s’agit pour l’essentiel d’architecture religieuse (église presbytère, calvaire..) ou d’architecture industrielle (rhumerie, sucrerie…) ou de type domestique (maison, villas, habitations…) ou de génie civil (pont, phares, fontaines…).
66 monuments appartiennent à des propriétaires publics et 35 ont un statut privé appartenant à des associations cultuelles ou à des particuliers.
Villes d’art et d’histoire
La ville de Saint Pierre a obtenu le label "ville d'art et d'histoire" en 1990. Ancienne capitale économique et culturelle, Saint Pierre avait été rayé de la carte de la Martinique en 1902. Peu à peu la ville renaît de ses cendres et offre les témoignages de ses grandeurs perdues.
Archéologie
Véritable base de données informatisées en constant enrichissement la carte archéologique assemble et ordonne pour l’ensemble du territoire les données Archéologiques disponibles. Sa réalisation est une mission assurée par le service de l’archéologie de la DAC. La recherche programmée est importante et l'archéologie préventive connaît une forte progression pour s'adapter au rythme de l'aménagement du territoire.
Musées
On compte en Martinique sept musées labellisés « musée de France » :
- cinq musées de la Collectivité Territoriale de Martinique : le musée régional d’histoire et d’ethnographie à Fort de France, l’écomusée de la Martinique à Rivière Pilote, la Maison de la Canne aux Trois-Ilets, le Musée du Père Pinchon (non encore inauguré) et le musée départemental d’archéologie à Fort-de-France
- Le musée volcanologique de Saint-Pierre
- Et le Muséum d’histoire naturelle (actuellement fermé) à Fort-de-France
Lieux culturels /structures Labellisées
Spectacle vivant
Tropiques Atrium - scène nationale (Epcc) créé par arrêté préfectoral du 30 mai 2014 réunit le CMAC et l'Atrium a recouvré le label "scène nationale" en juin 2015. Cet établissement de coopération culturelle est l'outil artistique et culturel structurant attendu des partenaires publics, des acteurs culturels et du public Martiniquais.
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie a obtenu le label Centre Culturel de Rencontre (CCR) en 2001. Propriété désormais de la CTM, le CCR est abrité au sein des bâtiments d'une habitation-sucrerie monastique fondée en 1659 par l'ordre dominicain. Conservant les stigmates de l'histoire sucrière, l'habitation Fonds Saint-Jacques est un lieu tout désigné pour un dialogue entre présent et passé et met en synergie créations artistiques, actions de médiation et recherche en sciences humaines.
Deux lieux indépendants conventionnés :
- la Maison Rouge -maison des arts- à Fort de France, lieu dédié à la danse, animé par la chorégraphe, Christiane Emmanuel
- l'Azwel à Schoelcher, lieu dédié à la création jeune public animé par la comédienne Lucette Salibur
Abrité au sein de l'ancien hôtel de ville de Fort de France, le théâtre Aimé Césaire est une composante du SERMAC. Ce service culturel de la ville de Fort de France gère en régie directe des activités d'éducation artistique et de programmation. Initiées par Aimé Césaire dans les années 1970, les ateliers (danse, musique, théâtre, dessin, peinture...) ont été le point de départ de beaucoup de vocations artistiques.
Arts plastiques
En l'absence de FRAC et de centre d'art, la DAC accompagne les artistes à travers les aides à la création, à l'installation d'atelier et le soutien aux résidences et à la diffusion internationale. On compte 26 œuvres réalisées au titre du 1% artistique et deux commandes publiques décentralisées. La fondation Clément fait preuve de dynamisme et propose un cycle d'expositions.
La formation pour ce qui concerne les arts visuels est assurée par :
- cinq classes de spécialités arts plastiques (Fort de France, Robert, François, Bellefontaine, Trinité) ;
- une école d’art créée en 1984 qui forme environ 150 étudiants à 5 diplômes supérieurs : DNAT arts Graphiques, DNAP arts Plastiques, DNAP Design, DNSEP Art, DNSEP Art option design ;
- une formation au CAPES arts plastiques.
Cinéma
L'essentiel de la diffusion cinématographique est assuré par le groupe Elyzé. Des réhabilitations de salles indépendantes (Les Anses d’Arlet, Sainte-Marie, Le Morne Rouge) sont envisagés à moyen et long terme.
CADICE Ciné Woulé Company oeuvre depuis 12 ans pour l'éducation à l'image sur le territoire de la Martinique.
Cette association contribue aux dispositifs financés par la DAC :
- passeurs d'images
- école et cinéma
- collège au cinéma
- lycéens et apprentis au cinéma
Livre et Lecture – patrimoine écrit – archives
La Martinique offre à sa population 28 bibliothèques municipales auxquelles s'ajoutent deux bibliothèques sous responsabilité de la Collectivité Territoriale de Martinique (la bibliothèque départementale de prêt et la bibliothèque Schoelcher) et une bibliothèque universitaire.
Le réseau des librairies est composé de douze librairies, la plupart à caractère religieux ou ésotérique. Quatre librairies générales sont confrontées à des difficultés. La librairie Antillaise qui fut un établissement florissant est contrainte de diversifier son offre vers la papeterie, les jeux, le multimédia. La librairie Alexandre, fondée en 1910 n'a plus de possibilité de développement. Une nouvelle librairie créée en 2012 est membre du réseau la Procure. La Kazabul à Fort de France est la seule librairie labellisée.
Une convention cadre de pôle associé formalise la coopération entre la Bibliothèque nationale de France, le Conseil Général, l'Université et la Direction des Affaires Culturelles. Cette convention favorise notamment la numérisation d'ouvrages anciens et la valorisation du patrimoine écrit.
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