Cette restauration d’envergure de l'orgue de la cathédrale de Reims, d'un montant de 2 363 566 € HT, est mise en œuvre par la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (DRAC), et menée en partenariat avec la Société des amis de la cathédrale de Reims, le Fonds de dotation de la cathédrale de Reims et la Fondation du patrimoine Champagne-Ardenne.
Elle est prise en charge à hauteur de 1 513 566 € HT par l’État / DRAC Grand Est et bénéficie de 850 000 € de mécénat apportés par des particuliers et des entreprises.
La restauration de l'orgue de la cathédrale de Reims en chiffre
- 6 000 tuyaux à restaurer ;
- 30 000 heures de travail ;
- 42 mois de chantier ;
- 50 tonnes d'échafaudage.
Conserver l'esthétique musicale de l'instrument
La restauration adopte un parti de restauration complexe sur le plan technique, puisqu’il s’agit de conserver l’esthétique musicale de l’instrument, tout en améliorant les performances sonores et en préservant l’intégrité de la tribune et des buffets anciens classés au titre des Monuments historiques. L’orgue étant destiné à être joué lors de manifestations importantes, cette restauration s’accompagne de la réalisation d’une console mobile.
La partie instrumentale de l’orgue, de facture néoclassique, a été conçue par Victor Gonzalez en 1937, pour s'adapter aux buffets anciens, dont les dispositions sont héritées de remaniements successifs, les plus importants étant datés des XVe, XVIe et XVIIe siècles.
Malgré un entretien régulier durant le XXe siècle, l’instrument devient difficilement jouable dès les années 1990, sa mécanique révélant ses faiblesses. Si une campagne mineure a été réalisée en 2010-2011 pour que l’orgue puisse être entendu lors des célébrations du 800e anniversaire de la cathédrale, l’instrument a beaucoup souffert de la sécheresse de 2018 et n’est aujourd’hui presque plus utilisé.
Organisation du chantier
Les premiers mois du chantier seront consacrés aux études complémentaires destinées à préciser l’implantation de l’échafaudage et les descentes de charge. L’installation de ce dernier devrait débuter courant avril, s’en suivront des tests acoustiques, puis la dépose de la partie instrumentale, qui sera restaurée pendant plus d’un an et demi dans l’atelier du facteur d’orgues Pascal Quoirin, situé dans le Vaucluse.
Sur place, le chantier ne sera pas pour autant inactif : les voûtes et les maçonneries environnantes feront l’objet d’un nettoyage, puis les buffets et la tribune d’un traitement sur place.
La tuyauterie restaurée devrait regagner l’édifice durant l’année 2023, pour une inauguration prévue en 2024. L’étape primordiale, mais délicate et très technique, réside dans le paramétrage vocal des tuyaux puis dans l’accord de l’instrument, sur site, pour que l’orgue fasse corps avec la cathédrale pour laquelle il a été conçu.
Maîtrise d'ouvrage
Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (DRAC)
Maîtrise d’œuvre
Eric Brottier
Les entreprises
CSPS : A2C
Bureau de contrôle : SOCOTEC
Échafaudages : entreprise CIREME
Restauration de la partie instrumentale : SARL Orgues Quoirin
Restauration du buffet : Groupement EURL Atelier Gabriel Quoirin ; EI Alice Quoirin
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