Pour la 3e année consécutive et à l’initiative de Marie-Pierre Bésanger, sa directrice, le Bottom Théâtre a participé à l’Été culturel en bénéficiant du soutien de l’État pour son projet (In)stable. Pour l’édition 2022, il s’agissait de transmettre les codes de l’écriture théâtrale à un collectif de 7 jeunes tullistes au cours d’un stage de 10 jours au mois de juillet.
Fondé sur la diversité, cet atelier a accueilli un groupe de migrants dont l’histoire singulière a pu être partagée. Selon le comédien intervenant François Copin, « la particularité de ce groupe, c’est qu’il n’existe nulle part ailleurs. Du moins, pas encore. [Ce sont] des personnes jeunes, issues de réalités différentes, qui se retrouvent et avancent ensemble par le théâtre, par l’écriture et la représentation […] ».
Une réflexion intérieure
Pour l’auteure Laurine Rousselet, le premier enjeu consistait à étudier les interactions de chacun au sein de l’équipe. À cet effet, elle a notamment proposé des activités chorégraphiques et a ensuite invité la troupe à écrire une histoire en partant d’un nuage de mots. Au fur et à mesure du processus, chacun s’est approprié ces histoires en les reliant à son vécu personnel. Mohamed, l’un membre du groupe, a par exemple proposé le récit de son périple après avoir quitté sa Guinée natale. Le jeune Aly a quant à lui décrit l’aventure qui a changé sa perception du monde : « Ce voyage m’a permis de me réveiller […] tandis que d’autres sommeillent encore… »
Incarner son histoire
Dans un second temps, accompagnés par Aristide Tarnagda, les écrivains se sont mués en dramaturges afin de donner chair à ces textes en insufflant la vie aux mots couchés sur le papier.
« Que chacun puisse non seulement être entendu mais aussi regardé et reconnu »
La restitution d’(In)stable a été présentée au public ce 21 juillet à la salle des fêtes de Saint-Pardoux-la-Croisille (19), l’occasion de projeter le documentaire consacré au projet de l’été précédent.
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