Maria Pergay. En 1937, Maria Pergay quitte la Moldavie pour s’installer à Paris. Elle s'inscrit, en 1947, à l’Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques. Dans le milieu des années 50 , elle dessine des objets de décoration pour les vitrines du chausseur Durer. Un succès suivi de nombreuses commandes : Dior, Hugonet ou Hermès lui proposent de décorer leurs vitrines avec des pièces en fer forgé incrustées de pierres semi-précieuses et de coquillages. Elle ouvre alors un magasin place des Vosges, au coeur du Marais, pour y vendre ses créations et lance une collection d'objets en argent.
Vers le milieu des années 60, elle commence à utiliser l'acier inoxydable : sa première collection comprend des chaises anneaux et des bancs vague. En 1968, elle l'expose à la galerie Maison Jardin. Dès les années 70, elle commence à exporter ses créations aux USA, au Maroc, en Russie ou en Arabie Saoudite. Elle a notamment décoré le palais de la famille royale Saoudienne, ainsi que de nombreuses villas.
Jean-Marie Périer. Sa carrière de photographe commence en 1956, lorsqu’il devient assistant de Daniel Filipacchi, lui-même photographe à Marie-Claire. Il travaille alors aussi pour Jazz magazine, Paris-Match et Télé 7 Jours. De 1962 à 1974, il sera le photographe de Salut les Copains et rencontre ainsi toutes les vedettes des années 60. A partir de 1975, il se consacre aux films publicitaires, à Los Angeles et à New York. Il en tournera plus de 600.
Il a tourné aussi des longs métrages pour le cinéma, notamment Antoine et Sébastien avec François Périer en 1974 et Sale rêveur avec Jacques Dutronc et Léa Massari en 1978. Il revient en France en 1990 et reprend son appareil photo. Pour ELLE, il va produire la série « L’univers des créateurs » (Saint-Laurent, Armani, Tom Ford, Christian Lacroix, Gaultier, Alaïa…)
En 2008, il a réalisé une série de 50 programmes courts pour Paris Première avec Jacques Dutronc et une série de 50 programmes courts pour France 5 sur les années soixante. Il a publié en 2011 Françoise (Hardy), aux éditions du Chêne.
Jean-Paul Goude. Après une enfance à Saint-Mandé, dans la banlieue parisienne, il devient illustrateur en 1964 pour les magasins du Printemps. En 1970, il est nommé directeur artistique du magazine Esquire à New York pendant une dizaine d’années. Alors qu'il travaille pour le New York magazine, il met en scène Grace Jones. Toujours dans les années 70 il fait une série de photos de la chanteuse Radiah Frye. En 1984, il dessine le nouveau code visuel de la marque Kodak2 : les fameux petits lutins qui s’échappent d’une diapositive. Il a également travaillé pour Perrier, Citroën, Chanel…
En juillet 1989, à l'occasion du défilé du bicentenaire de la Révolution française, Jean-Paul-Goude est chargé de concevoir un défilé monumental sur les Champs-Élysées. En 1991, il imagine le nouveau logo de La Cinq.Depuis 2001, il est directeur artistique des campagnes publicitaires des Galeries Lafayette.
Jusqu’au 18 mars 2012, le musée des Arts décoratifs à Paris propose une vaste rétrospective de son œuvre depuis ses débuts dans les années 60.
Pierre Perrigault. Ancien élève de l’école Boulle, il ouvre à Paris l’entreprise Meubles et Fonction en 1959. Galeriste, éditeur, il est l’un des premiers à promouvoir la création industrielle dans le mobilier contemporain. Le showroom de Meubles et Fonction est l’un des premiers à faire connaître en France de grands designers comme Verner Panton mais aussi à défendre les jeunes talents français dès leurs débuts. Les plus grands noms de la création française des années 1950 à 1980 dans le domaine du mobilier sont exposés et vendus, ou même édités, par Meubles et Fonction, de Louis Sognot à Pierre Paulin en passant par Etienne Fermigier et Olivier Mourgue. Pierre Perrigault collabore avec les grandes industries européennes du meuble comme Artifort, Tecno et Fritz Hansen.
En 2009, à l’occasion du cinquantenaire de sa galerie et de l’importance donation (22 pièces) faite par Pierre Perrigault aux Arts Décoratifs, le musée a présenté Pierre Perrigault, une passion, une donation.
Colette Kerber. Non loin du centre Georges Pompidou, au 28 de la rue de Rambuteau dans le quatrième arrondissement de Paris, Colette Kerber ouvre en 1986 « Les cahiers de Colette », une librairie qui va très vite gagner les suffrages de tous ceux pour qui une journée ne se conçoit pas sans ouvrir (au moins) un livre. Le succès est telle qu’en 2003, Colette pourra agrandir sa librairie en rachetant les locaux d’une boutique de mode toute proche, sur le trottoir d’en face au numéro 23-25...
Pour la fondatrice des « cahiers de Colette », un libraire est « Avant tout, un passeur ! Pas une passeuse ou une repasseuse. Et j'ai horreur des librairies qui mettent des stickers imprimés du genre Recommandé par la librairie Untel. Je préfère conseiller moi-même… » Très attachée à la loi sur le prix unique du livre, cette libraire hors norme s’est « lancée dans la librairie avec le désir originel d’être éditeur. Mais je me suis prise au jeu et j’ai attrapé le virus de la librairie ! Un éditeur n’a pas, comme un libraire, le contact direct et irremplaçable avec le lecteur. Et puis un éditeur se focalise sur ses propres éditions, alors qu’un libraire touche forcément à tout… »
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