Sainte-Maxime - Villa Bellevue et son parc
- département : Var
- commune : Sainte-Maxime
- appellation : Villa Bellevue et son parc
- adresse : 14 avenue du Croiseur Léger Le Malin
- auteur : Léon BAILLY (architecte)
- date : 1925-1926
- protection : Inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 27 janvier 2004
- label patrimoine XXe : Circulaire du 1er mars 2001
La villa Bellevue a été construite en 1925-26 dans le quartier de La Nartelle à Sainte-Maxime, pour Claude Limousin (1880-1953) par l’architecte Léon Bailly.
La Société des Entreprises Limousin, fondée à Lyon en 1907, transférée à Paris en 1919, a réalisé les plus célèbres constructions en béton armé de la première moitié du XXe siècle, dans les domaines des travaux publics, de l’industrie et du génie civil, employant des collaborateurs comme Freyssinet, Maigrot ou Le Marec : hangars d’Orly, soufflerie aérodynamique de Meudon, pont de Villeneuve-sur-Lot, halle de Reims, hangars de Marignane, de Berre, d’Istres, d’Hyères-Palyvestre…
Dans les années 20, La Nartelle commence à s’urbaniser. La propriété d’origine, 3,5 hectares en bord de mer, est encore intacte aujourd’hui. Elle comporte une villa et ses annexes, un jardin à la française, un parc paysager. L’ensemble, organisé sur le principe de la bastide, est soigneusement composé et tire parti de la pente du terrain : axes principal vers la mer et secondaire vers le jardin, mise en scène de la villa et de son environnement, promenade montant, parmi la végétation, par une série de rampes agrémentées de pergolas jusqu’à un extraordinaire château d’eau-belvédère. Outre la qualité de son dessin, l’originalité du parc tient au matériau exclusif : le ciment armé, dont la mise en œuvre variée compose un catalogue des compétences en la matière de l’entreprise Limousin.
La villa, à la limite entre régionalisme et modernité, se revendique surtout comme fonctionnelle. Si les façades sur mer et sur jardin ne surprennent pas, bien que leurs volumes soient simplifiés, l’arrière en revanche s’apparente à une usine, et la toiture à celle d’un hangar, avec ses voûtes en béton armé. Les fonctions sont nettement différenciées : un corps de bâtiment regardant la mer pour les propriétaires ; deux ailes en arrière, l’une pour le jardinier, l’autre pour les domestiques.
- Rédacteur : Sylvie Denante, drac paca crmh, 2004
Partager la page