Une exposition autour de neuf siècles d'enfermements à Clairvaux

Les battements d’ailes d’une hirondelle, le mouvement d’un œil, un dos qui se courbe dans un recueillement silencieux. Tournée sur elle-même pendant 900 ans, l’ancienne Abbaye-prison se révèle tel un corps, somme de l’ensemble de ses cellules, celles des êtres qui y ont habité et celles qui avaient pour fonction d’enfermer. Le lieu garde en lui les traces de ses métamorphoses.

Installations photographiques et multimédias

Jusqu'au journées européennes du patrimoine, sept installations photographiques et multimédias sont à découvrir dans un parcours guidé à travers le temps et  les différents espaces de l’abbaye : bâtiment des convers du XII^e s., Réfectoire-Chapelle du XVIII^e s., quartier de haute sécurité de la prison (fermé à l'été 2023)... 
En utilisant la chronophotographie, en proposant de nouveaux points de vue, c’est la remise en perspective des évènements du passé et des horizons qui prend forme, la recherche du mouvement par ses traces.
Les installations sont pensées pour faire corps et pour révéler, dans un jeu de fines frontières, l’énergie d’un monde intérieur déchirée entre un nécessaire repli sur soi et des tentatives répétées de dialogue avec l’extérieur.

Les artistes : documenter la mémoire

Au sein de leur studio Lose Control, Nicolas Serve et Orianne Ciantar Olive associent approches documentaires et recherches visuelles. Ils exposent au Centre Pompidou, au 104 à Paris ou encore aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles.
Durant plusieurs mois, les deux artistes ont vécu au rythme de Clairvaux, s'imprégnant des lieux, rencontrant ses habitants, ses usagers, ses visiteurs.... dans le cadre d'une résidence artistique, initiée par la DRAC Grand Est, dans le cadre du projet de reconversion du site de Clairvaux. 
Il s'agissait de valoriser le redéploiement du site tout en proposant une présence artistique renforcée sur le territoire en 2023-2024.