De quoi est constitué ce fonds d’archives ?
Découvert de façon exceptionnelle dans une maison bourgeoise de la banlieue parisienne et provenant des héritiers de Jacqueline Offenbach (1858-1936) - fille cadette de Jacques Offenbach - le fonds d’archives est composé de 279 éléments, en majorité de partitions manuscrites, mais aussi d’œuvres vocales et instrumentales, de livrets manuscrits, de photographies et de documents personnels inédits.
L’acquisition de cet ensemble permettrait notamment à la Bibliothèque nationale de France (BnF) de réunir les partitions des quatre actes des Contes d’Hoffman, dernier chef d’œuvre du compositeur (1880). La BnF conserve en effet dans ses collections le quatrième acte alors que les trois premiers actes font partie du fonds que la Bibliothèque souhaite acquérir.
Si l’opération est un succès, la BnF rassemblerait la plus importante collection au monde sur Offenbach. Le fonds rejoindrait le département de la Musique, créé en 1942, dont les collections sont réparties entre deux sites :
- le site Richelieu (où sont conservées les collections musicales formées depuis le début du XVIIIe siècle et la collection patrimoniale de la bibliothèque du Conservatoire)
- le site Bibliothèque-musée de l’Opéra (Palais Garnier) – où est conservé le patrimoine artistique de l’Opéra de Paris et de l’Opéra-Comique.
Comment contribuer à l’acquisition du Fonds Offenbach par la BnF ?
Pour contribuer à l’acquisition du fonds d’archives d’Offenbach dont le montant est fixé à 1,69 M €, la BnF espère réunir 200 000 € auprès des donateurs particuliers et le reste auprès d’entreprises mécènes.
Les particuliers peuvent faire un don défiscalisé à la BnF via cette page jusqu’au 31 décembre 2022.
Les entreprises ont la possibilité de contribuer à l’acquisition en faisant un don défiscalisé mais aussi via le dispositif des « trésors nationaux ». Le Fonds Offenbach présente en effet un intérêt majeur pour le patrimoine national.
La BnF et le mécénat
La plus ancienne institution culturelle de France a noué des liens solides avec des particuliers, des entreprises et des organisations désireuses de s’engager pour l’acquisition, la restauration et la numérisation d’œuvres, la diffusion des collections à travers des expositions, l’accessibilité à de nouveaux publics, la rénovation des espaces.
Dès 2000, la Bibliothèque nationale de France a créé le cercle de la BnF, réunissant des bibliophiles qui contribuent à l’enrichissement des collections de la Bibliothèque, notamment grâce à des fonds collectés à l’occasion d’un gala.
Plus récemment, le Cercle Richelieu a été constitué pour soutenir la restauration du site Richelieu, berceau historique de la BnF.
Rouvert en septembre dernier après douze ans de travaux, la salle Ovale, le Salon Louis XV et de la galerie de Mazarin du site Richelieu ont ainsi bénéficié du soutien financier d’une vingtaine d’organisations mécènes (entreprises, fondations, institutions) et de plus de 3 300 donateurs individuels.
La rénovation du Site Richelieu
Les mots de Kara Lennon Casanova
Directrice déléguée au mécénat à la BnF, Directrice du Fonds de dotation
« Ces six années de campagne ont suscité beaucoup d’enthousiasme, d’encouragements et d’émerveillement devant une institution qui est le reflet de la pensée et de la créativité humaine. Les mécènes réunis au sein du Cercle Richelieu ont contribué avec passion à ce chantier ambitieux, apportant chacun une pierre à l’édifice. En septembre 2021, ils ont reçu la distinction de Grand Mécène de la Culture des mains de la ministre de la Culture, en reconnaissance de leur engagement collectif pour la préservation et la transmission de ce patrimoine universel.
L’exposition de collections plusieurs fois millénaires au sein d’un musée a été très mobilisatrice pour les mécènes français et internationaux. Plus de 900 œuvres exceptionnelles se déploient aujourd’hui dans de spectaculaires salles et galeries restaurées grâce à la mobilisation d’importantes fondations européennes et entreprises japonaises. En France, sans doute en raison de l’image de Richelieu – celle d’un lieu sombre et froid –, nombreux étaient ceux qui pensaient le site fermé depuis la construction de la bibliothèque François-Mitterrand. Au début des travaux de rénovation, il fallait une grande capacité de projection pour imaginer ce que le site historique de la BnF allait devenir. Le désir d’ouvrir Richelieu, de lui redonner toute sa place au cœur de Paris, de le rendre accessible à tous, de transmettre ce patrimoine exceptionnel, a été un moteur déterminant pour les mécènes français.
Par ses collections et son histoire, son prestige et sa renommée, Richelieu symbolise quelque chose qui nous dépasse largement, et ce bien au-delà de nos frontières. Les Etats-Unis ont une sensibilité particulière pour les bibliothèques : à la fin de son mandat, chaque président construit une bibliothèque ; l’industriel Andrew Carnegie a financé à la fin du XIXe siècle la construction de plus de 2 500 bibliothèques à travers le monde, dont 1 600 aux Etats-Unis. Le projet d’ouverture de Richelieu à tous et de transformation de la salle Ovale en salle de lecture publique a ainsi connu un écho très favorable auprès de nombreux mécènes et fondations américains. »
Partager la page