17.Précieux (Loire) : château de Curraize ; Saint-Hilaire-sous-Charlieu (Loire) : château
Le château de Curraize, des bases médiévales et modernes, une reconstruction au 19e et 20e siècles.
Inscription monument historique : 14 janvier 2019
La maison forte est mentionnée en 1173 dans un acte où Guy II de Forez fait don du «mas de Curraize» à Étienne de la Coste. Ce dernier est autorisé à creuser un bief et à y construire un moulin, posant ainsi le premier jalon d’un système hydraulique bien plus vaste. Cinq autres familles s’y succèdent avant que le domaine ne soit racheté par la famille Alamagny.
Émile d’Alamagny, qui fit fortune dans l’industrie des tresses et des lacets, investit à Curraize à partir de 1872 ainsi que son fils jusqu’en 1913. Au tournant du 20e siècle, l’architecte Louis Rognat est chargé de transformer la demeure médiévale en résidence de plaisance. Il s’y emploie dans un style néogothique parfois chargé, mais usant des innovations de l’époque pour le confort des occupants.
Le château est accessible depuis une allée d’honneur qui mène tout d’abord au bâtiment de l’ancienne féculerie, puis depuis la grille d’entrée, vers une vaste esplanade où se trouve un chenil au bâtiment octogonal. Elle se poursuit ensuite vers la cour d’honneur encadrée par deux grands bâtiments de communs qui abritent l’ancien pigeonnier, les écuries et la sellerie.
La façade principale est décorée d’un phylactère sculpté des blasons des propriétaires successifs de Curraize.
Dans la partie est, se trouve un jardin régulier hérité du 18e siècle avec ses deux pavillons d’agrément. À l’ouest, le château d’eau des Alamagny rappelle l’importance de l’eau pour cet ancien domaine agricole.
Le château de Saint-Hilaire-sous-Charlieu, un équilibre de la composition architecturale maintenue sur le site médiéval. Ancienne propriété des abbés de Charlieu.
- Motte médiévale, reconstruction 15e-16e siècles, décors modernes et contemporains.
Inscription monument historique : 9 janvier 2019, en totalité. Ancienne protection : inscription le 16/11/1989 du grand salon avec son décor peint.
© J.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Le fief de Saint-Hilaire, comme son château, fut une possession médiévale des abbés de Charlieu. La destruction des archives de l’abbaye, à la Révolution, nous prive d’informations précieuses sur l’histoire du site et de sa demeure. Le 1er décembre 1635, les moines vendent le château à Jean-Baptiste Farjot, chevalier et capitaine du guet de la ville de Lyon qui en fit sa maison des champs.
Le petit château, concentré sur sa motte, conserve une tour ronde jouxtant le logis et une tour carrée incorporée dans le logis principal, tours vraisemblablement médiévales.
La chapelle gothique a été édifiée par les abbés et portent leurs armes. Le logis moderne occupe désormais l’essentiel de la motte. Le pont-levis, disparu, a été remplacé par un tablier permanent. L’accès se fait au rez-de-chaussée du château. Les deux pièces principales s’y trouvent : la salle-à-manger lambrissée au 19e siècle et le salon décoré d’une fresque profane du 18e siècle qui valut à cet espace une première inscription au titre des monuments historiques.
Partager la page