7.Riom (Puy-de-Dôme) : musée Mandet
Les hôtels particuliers l’hôtel Dufraisse du Cheix et l’hôtel Desaix réunis pour constituer le musée Mandet forment un ensemble architectural et fonctionnel cohérent ont il convient d’assurer la préservation dans ses dispositions intérieures comme extérieures.
- 17e et 18e siècles -
inscription au titre des monuments historiques : le 19 novembre 2020 en totalité, à l’exception des parties classées, de l’hôtel Dufraisse du Cheix et de l’hôtel Desaix abritant le musée Mandet, avec les ailes de communs, la cour et le jardin avec sa fontaine et son mur de clôture.
autre protection : 27 mai 1963, classement des façades et toitures de l’ensemble des bâtiments de l’hôtel Dufraisse du Cheix y compris le portail d’entrée, l’escalier avec sa rampe en fer forgé, le salon central du rez-de-chaussée et le salon central du 1er étage
protections anciennes : 30 mai 1980, inscription au titre des monuments historiques des façades et toitures sur rue et sur cour de l’hôtel Desaix.
© C.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Inauguré en 1866, le musée Mandet occupe deux hôtels particuliers disposés parallèlement, acquis successivement par la ville et présentant des collections de peintures et d'objets d'art (en particulier d'orfèvrerie), issues d'acquisitions, dépôts et legs divers. L'hôtel Dufraisse du Cheix a été édifié en 1707-1709 par un notable exerçant au présidial de Riom. D'une architecture classique très régulière et sobre, il est construit en pierre de Volvic appareillée. Il est disposé entre cour et jardin, ouvrant sur la rue par un porche monumental intégré dans un corps de passage qui s'incurve pour joindre les ailes de communs bordant la cour. Au fond de celle-ci, le logis présente une façade très orthogonale, avec un léger avant corps couronné d'un fronton. La façade arrière, presque identique, ouvre sur un jardin longé par une aile basse d'orangerie. A l'intérieur, les vastes pièces des appartements du rez-de-chaussée et de l'étage conservent leurs aménagements du XVIIIe siècle. Les deux salons du rez-de- chaussée et du premier étage présentent d'élégants décors de cheminées en marbre, trumeaux à stucs et lambris de hauteur – et pour le second, des dessus de portes à peintures allégoriques (la géographie, la musique...). L'escalier bordé d'une ferronnerie à volutes est surmonté d'un décor peint en trompe-l’œil architecturé à sujet allégorique ("le Temple de la gloire") dû à Alphonse Cornet, peintre riomois du XIXe s. également auteur du plafond du vestibule, du même type ("Le triomphe du Printemps"). Les autres pièces possèdent lambris, parquets et cheminées d'origine. Un petit cabinet au 1er étage présente un plafond peint d'un décor néo-Renaissance de type grotesques.
L'hôtel Desaix, disposé au fond du jardin de l'autre hôtel, a été construit au XVIIe siècle (ou sans doute reconstruit sur des bases du XVe siècle) par la famille de Chazeron. Il fut agrandi au XVIIIe siècle par les Montmorin Saint-Hérem d'une aile sur la rue Chabrol qui abrita dès lors l'entrée principale de l'hôtel. La façade en pierre appareillée de ce corps de bâtiment présente des dispositions analogues à celles de l'hôtel Dufraisse, avec son ordonnance régulière et ses grandes baies à petits bois, ici munies de garde-corps en ferronnerie ; sa porte à panneaux moulurés est sculptée de motifs rocaille.
A l'arrière, cette aile donne sur une cour intérieure autour de laquelle sont disposés les deux autres corps de bâtiment plus anciens auxquels elle est reliée par une tour d'escalier demi hors-oeuvre à pans. A l'intérieur, le sous-sol, dédié au XVIIIe siècle aux pièces de service, a conservé les éléments les plus anciens (cheminée monumentale gothique, cheminée XVIIe siècle, voûtes d'arêtes, potager, dalles...). Le rez-de-chaussée et l'étage, reliés par un escalier en Volvic, présente quelques pièces dotées de leurs aménagements du XVIIIe siècle (cheminée en marbre, parquets Versailles).
Partager la page