6.Saint-Chamond (Loire) : aqueduc du Gier – section de Langonan
L'ancien pont du Langonand, formant partie de l’aqueduc du Gier, présente au point de vue de l’histoire et de l’art un intérêt tant par ses réalisations techniques que par ce qu’il représente au regard de l’histoire antique.
- Antiquité -
inscription au titre des monuments historiques le 3 mars 2022 de la section de l’aqueduc du Gier dite Pont du Langonand composée de toutes ses maçonneries, soient tous les éléments au sol et en sous-sol qui le constituent ou le constituaient (éléments détachés).
© J Boulon DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Les aqueducs de Lyon représentent le 2e linéaire d’aqueducs romains au monde, derrière Rome. Avec ses 222 km de canal, les quatre aqueducs lyonnais représentent un aménagement particulièrement remarquable. L’aqueduc du Gier représente à lui seul quatre-vingt- six kilomètres de canal depuis Saint-Chamond jusqu’à Lyon où il devait apporter l’eau en traversant vingt communes.
Il concentre sur son parcours tous les éléments techniques que l’on peut trouver quant au fonctionnement d’un aqueduc : le barrage de départ, le canal, les structures en élévation, les regards de contrôle et d’intervention, les bassins de décantation, les ponts siphons au nombre de quatre, les conduites forcées qui les accompagnent, etc. L’histoire des aqueducs de Lyon, contrairement à ceux de Rome, est très mal connue.
La chronologie est encore incertaine pour trois d’entre eux et s’appuie sur des hypothèses encore fragiles. Seule la découverte du coffrage bois d’une des piles de l’aqueduc du Gier à Sainte-Foy-les-Lyon a permis une datation par dendrochronologie aux environs de 110, sous le règne de l’empereur Trajan. Bien que bâti avec des techniques empiriques, l’aqueduc du Gier est un ouvrage remarquable et l'aboutissement de plusieurs siècles de pratique par les ingénieurs romains. La pente est sans cesse recherchée avec un équilibre nécessaire pour ne pas trop augmenter la pression de l’eau ou la rendre insuffisante. Le tronçon du pont du Langonand constitue une partie de cet ouvrage.
Partager la page